sexta-feira, 31 de agosto de 2007

Ecole et hôpital : une formation pour l’engagement

Le travail fait dans les hôpitaux auprès des malades ne peut être considéré comme strictement pédagogique, au sens traditionnel, puisque le contact avec les patients implique des actions autres que celles de l’école. L’enfant atteint de cancer aperçoit des défis dans son corps qui quelquefois semble être un autre corps, comme s’il ne se reconnaissait plus.
Arriver auprès d’un enfant hospitalisé, porteur d’une maladie grave dont il ne connaît pas la cause, implique approcher une nouvelle situation. Cela implique un savoir-faire et un savoir dire qui passe outre les objectifs scolaires. Nous sommes au cœur même des propositions de Freinet, entre autres, pour l’Ecole Nouvelle.
Accompagner des enfants malades est une pratique qui bouscule fortement l’accompagnateur et touche sa subjectivité de manière profonde. Quand le « dit » n’est pas bienvenu, le « non-dit » occupe sa place. Dans leurs discours nous avons pu percevoir une constante angoisse vis-à-vis des méthodes d’actions exécutées auprès des enfants. Cette angoisse se manifeste aussi très souvent dans leur vie quotidienne, dans le changement personnel qui s’opère chez les enseignants.
Cela montre bien que la formation se fait aussi intimement que professionnellement pour ces enseignants. Ils se sentent non pas seulement concernés du point de vue de la formation, mais ils sont aussi touchés dans leur vie quotidienne, familiale et personnelle. Les parcours de transferts sont inévitables et les contre-transferts ne sont pas moins présents.
L’accompagnement que nous faisons auprès de ces enseignants prend cette réalité en compte au moment des séances et des réunions périodiques. Il est important de considérer la subjectivité des enseignants afin d’atténuer les effets des réactions qu’ils ont vis-à-vis des enfants malades et les répercussions au niveau personnel, tout ceci en préservant l’aspect affectif en émergence chez eux.

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